Augmentation de 200% des montants du crowdfunding en 2015
Le financement participatif, également connu sous le nom de crowdfunding ne cesse de séduire toujours plus de français. Sur l’année passée, 300 millions d’euros ont ainsi été collectés sur les différentes plateformes proposant ce service. Ce chiffre représente une augmentation de quasiment 200% quand on sait que, en 2014, « seulement » 152 millions d’euros avaient été trouvés.
L’association de Financement participatif en France (FPF) publie tous les ans les résultats liés à la finance participative, ou crowdfunding. Le total collecté sur les différentes plateformes en France s’élève ainsi à 300 millions d’euros pour 2015. Certes, cela reste encore minime comparé aux 9,2 milliards de dollars financés sur la plateforme américaine équivalente, Lending Club, mais il ne faut pas vouloir aller trop vite. De surcroît, il faut prendre en compte le fait que ce type de financement est beaucoup plus proche de la mentalité américaine et ne pas oublier que les Etats-Unis ont une population de 330 millions d’habitants, soit plus de 4 fois celle de la France. En prenant en compte ces données, nous ne sommes pas tant en retard que ça…
La majorité des volumes toujours représentée par les prêts
Il est important de toujours garder à l’esprit qu’il existe différentes catégories de plateformes de financement participatif : les prêts, les investissements et les dons. C’est la première catégories, les prêts (qu’ils soient entre particuliers ou aux entreprises) qui représente la plus grande majorité des transactions. En effet, presque 66% des échanges sur ces plateformes portent sur des prêts. Dans ce domaine, c’est Prêt d’Union qui est la plus connue. Cette dernière a collecté un total de 130 millions d’euros de crédits, soit plus de 33% du total annuel de l’ensemble des montants liés au crowdfunding.
Ce montant laisse rêveur et la plateforme ne compte pas s’arrêter là. En effet, elle a réalisé, en juillet, une levée de 31 millions d’euros pour accélérer encore davantage son extension sur le marché français, mais également, à l’international. Son objectif est clairement affiché : devenir le Lending Club européen. La start-up française a tout pour réussir, et, au vue des tendances actuelles, tout laisse à penser qu’elle parviendra à remplir ses objectifs.
Une avance toujours marquée par les pays anglo-saxons
Les sommes sont certes encore négligeables face à celles échangées aux Etats-Unis ou en Angleterre, mais il est tout de même important de noter que la France compte 2,3 millions de « financeurs ». C’est beaucoup plus qu’en Espagne ou en Italie. Cette nouvelle tendance sert à la fois à générer des revenus, mais constitue également une réelle alternative au recours aux banques traditionnelles. Ces dernières ont d’ailleurs de plus en plus de mal à faire face à ces plateformes qui proposent de plus en plus de service de financement, avec des conditions bien plus avantageuses pour les utilisateurs. Malgré tout, il semblerait que les banques commencent à percevoir ces plateformes comme de potentiels partenaires et non des ennemis.
PayPal ne couvre plus les financements crowdfunding
Depuis peu, PayPal a mis fin à la couverture des transactions effectués via leur service pour financer des projets crowdfunding. Cette décision fait suite à de trop nombreux projets n’aboutissant pas, et obligeant la société américaine, phare du paiement sur internet, à rembourser ses clients. Il ne nous reste plus qu’à espérer que cette décision ne ralentisse pas le développement de ces plateformes, très utiles au financement de l’économie de nos jours.